dimanche 31 mai 2015

24 ème étape : San Pedro - Salamanque : 23,5kms


Ce matin nous n'avons pas traîné, après la nuit que nous avions passée .....
Comme le petit déjeuner n'était servi qu'à 7h30, on est parti a 7h45. 
Superbe parcours, une campagne bucolique et apaisante. Nous avons marché en toute sérénité pour la première fois.
On a vu Salamanque 13kms avant l'arrivée.
 





Il me semble être , enfin entrée dans le Camino.
Quel plaisir de voir la croix juste à l'approche de Salamanque . La moitié du parcours, 500kms , je m'étonne d'y être arrivée .

A nouveau problème de dos . Demain on prendra le portage de sac jusque Zamora , après on verra . 7€ par transport.
Nous ne resterons pas a Salamanque, maintenant que nous sommes bien dans le chemin, nous ne voulons pas casser le rythme.
En arrivant à Salamanque, sur la place de la cathédrale, nous avons rencontré Ina, une marcheuse de Perros Guirec. Elle est arrivée aujourd'hui en bus et part demain pour Santiago. Elle finit cette année la via de la Plata, elle avait l'an dernier fait la moitié du chemin Séville - Salamanque.
Cette rencontre nous a semblé absolument incroyable.
Nous sommes dans un petit hôtel à 200m de la cathédrale, néanmoins nous devrions dormir car nous ne sommes pas sur la rue.
Après un rapide déjeuner au pied de l'hôtel, courte sieste et visite des incontournables de la ville : la cathédrale, le quartier bec les les universités, la Plaza Major, etc, etc...
On a quand même trouvé un St Yves dans la cathédrale ... C'est une belle cathédrale, moins spectaculaire que la Giralda de Séville.










23 ème étape : Fuenterroble - San Pedro : 28,5kms




Départ à 6h15 car l'étape promet d'être longue avec une montée au Pico de la Duenña 1169 m.
Après 1,5km de route, nous avons traversé le plateau. Une ligne droite de 10kms. Nous y avons rencontré un grand troupeau de bovins avec de grandes cornes. Heureusement elles avaient l'air pacifique. Ensuite sur 2kms la montée au sommet , plutôt raide et caillouteuse. En haut, des éoliennes, des éoliennes, des éoliennes... Et, perdue au milieu la croix de Santiago.




La vue est à couper le souffle, alors nous avons posé les sacs et sommes restés une bonne demi heure. A part le japonais qui repartait quand on arrivait, et les espagnols, nous n'avons vu personne.
La descente est raide pendant presque 2kms, les pierres roulent bien sous les chaussures. 
En bas, croisement avec une route goudronnée que l'on suit jusqu'au bout c'est à dire 11kms sur un petit chemin parallèle difficile, avec ornières, herbe bien haute, pas d'arbres donc pas d'ombre. C'est totalement rectiligne et ça joue les montagnes russes, donc ça  n'en finit pas : au sommet d'une côte, une autre côte , puis une autre,......
Le mal de dos que j'avais depuis le 15 ème kilomètre s'est aggravé, pas drôle de marcher dans ces conditions. Le Dolipranne n'a rien fait. Alors mon pas s'est ralenti, on a été rattrapé par les néo-zélandais. Pourtant la pauvre Marianne qui a mal au genou marche avec une canne , elle a les pieds tout abîmés... Je ne sais pas comment elle fait.
Une fois de plus j'étais bien contente d'arriver. Il y avait un monde fou a la casa rural. Et bingo !!!! Les espagnols.
Pas de sieste reposante vu le boucan.
On a dîné avec les néo-zélandais, Guiseppe l'italien, très en forme, un compatriote français très gentil et timide et trois italiens en bout de table. On a passé une très bonne soirée.
A 21hquand on allait se coucher, les espagnols sont arrivés !!!...
Ils ont déplacé les tables se sont collés en dessous de la télé pour dîner. Ils ont mis la télé a fond, dans notre lit on avait l 'impression de coucher au stade. Une horreur!!... Ils ont éteint la télé à 23h32 et après bazar jusque 2h du matin, rires, conversations hyper fortes. Bref !! 4h15 de sommeil. Je bénis les espagnols.....




vendredi 29 mai 2015

22ème étape: Calzada de Bejar - Fuenterroble : 20,5kms



On est bien content, on a largué les espagnols........ On va pouvoir se reposer, ils sont ce soir à l'albergue en dortoirs de 60 où il y a paraît-il du monde....... Ouf ! Ouf !...
La nuit n'a pas été très bonne. Nous avions un couple d'espagnols en face de notre chambre qui ont fait un raffut pas possible jusque 23h30 au moins.
Ce matin nous avons très bien marche les deux premières heures pratiquement 10kms, on s'est arrêté boire un café dans un petit village. On a retrouvé là Guiseppe l'italien qui en avait aussi par dessus la tête des espagnols. On s'est mis d'accord pour aller tous les trois dans une Casa Rural sans rien dire a personne.
Le parcours était à nouveau accidenté, nous sommes montés à 1000m. J'ai eu mal dans le dos, une douleur lancinante à gauche . On a fait une pause plus Dolipranne. La chaleur n'a pas été trop forte et nous étions arrivés pour 11h45. On a galère un peu pour trouver l'hébergement mais on est super bien. Même le lit est confortable. 
J'ai dormi cet après midi.... Un sommeil de plomb.
Ce soir dîner sur place. On a invité Guiseppe qui n'a pas dit non et on a très bien dîné. J'ai fait des pâtes avec sauce tomate améliorée, pistou maison, huile d'olive .... Il n'y a pas eu de restes. Vino Blanco en apéro avec amandes grillées et queso . Rosado avec les pastas. Fraises et abricots. Après au lit car demain gros morceau de 30kms.



jeudi 28 mai 2015

21ème étape : Aldenueva - Cazalda de Bejar : 22,5 kms



Cette étape marque la transition entre l'Estramadur et Castille et Leon. C'est d'ailleurs assez spectaculaire au niveau des paysages. Nous sommes désormais entourés de verdure avec un relief entre 800 et 1000m d'altitude. C'est vraiment très agréable après les étendues désolées de l'Estramadur.
Départ à 6h30 de l'Albergue. Il était temps d'arriver au petit déjeuner, le groupe de 8 espagnols, très bruyant et ne disant pas bonjour, nous avait à peine laissé deux cafés .
Petite halte à 9,9 kms à Banos de Montemayor. Un bar très sympa, sur la place de la Mairie, propre et qui ne sentait pas la friture, nous y sommes restés un bon quart d'heure. A partir de là, la montée vers le col est plus rude, on emprunte la voie romaine "reconstituée " avec les subventions habituelles mais j'émets quelques doutes sur l'authenticité de la copie, il y a quand même des marches d'au moins 15cm tous les 150 à 200 m. J'avais tendance à imaginer des accidents de chars avec collisions entre les montants et les descendants pour cause de déséquilibre. Astérix chez les Ibères....


Après le col, grande descente très ombragée jusqu'à un petit pont romain qui n'a rien de remarquable, enfin dernière partie du parcours, la montée vers Cazalda de Bejar, pratiquement pas d'ombre, montée bien raide et le soleil qui commençait à chauffer dur. Les deux derniers kilomètres m'ont semblé bien longs mais je suis arrivée à peu près en état.
Pas de chance on a retrouvé les espagnols qui font toujours autant de bruit et vivent en complet décalage avec nous. Pas évident de se reposer.
Dans ce rout petit village il n'y a pas un commerce et on ne rencontre que des vieux, enfin des très très vieux.... Heureusement que l'Albergue propose les repas et le petit déjeuner.



Pour la première fois , nous avons rencontré une coquille sculptée au dessus d'une porte à Banos de Montemayor et un petit St Jacques à Cazalda de Bejar. On commençait vraiment à se demander si nous étions bien sur un chemin de pèlerinage... Les témoignages sont plus que discrets.




mercredi 27 mai 2015

20ème étape : hôtel Asturias - Aldenueva sel Camino : 12kms

A nouveau une petite distance avant de monter demain au col de Puerto de Bejar et approcher de Salamanque. Nous allons quitter l'Estramadur pour La province de Castille et Leon. 
Ce matin nous avons bénéficié dès la sortie de l'hôtel d'un flêchage bleu qui permet de récupérer le Camino après environ 6kms, en passant par un très joli petit chemin. 



Nous sommes arrivés tôt vers 10h30, bien nous en a pris de ne pas aller plus loin.
D'une part l'Albergue est toute neuve (fonds EU), très bien aménagée et équipée. Nous avons une chambre avec 4 lits mais rien que pour nous. Superbe salle de douche. D'autre part il a fait encore très chaud, pas question de marcher l'après midi avec 30 à l'ombre. Au soleil c'est intenable.
Le village est très joli, les maisons dans la partie la plus ancienne ont des balcons de bois, parfois ouvrages, un peu comme dans les zones de moyenne montagne en France.
C'était jour de marché, j'ai trouvé une ceinture à 3€ pour tenir mon short gris et le commerçant me l'a même mise à la taille.
On a acheté un super melon jaune qui s'est révélé succulent, des fraises magnifiques et des cerises a 2,5€ le kilo, un délice... Nous avons manqué de fruits en Estramadur.
Ce soir, dîner à l'Albergue avec nos achats du jour: melon, pastas con tomato, un petit morceau de queso de brebis, des fraises. C'était bien meilleur qu'au restaurant où on en a un peu marre des menus peregrinos.
Demain il va falloir grimper, alors au lit de bonne heure.




mardi 26 mai 2015

19ème étape : Carcaboso- Arc de Caparra ( fin hôtel Asturias)



 Pour cette étape, nous avons parcouru 19kms.
Départ à 7h par un petit matin moins frais que les jours derniers. A la sortie de Carcaboso il y a un calvaire avec trois croix. Sur le parcours depuis Séville nous n'en avons trouvé que deux et fort peu esthétiques, alors un avec trois croix, vite une photo. 

Pendant environ 3kms, nous avons terminé la traversée de la plaine très verdoyante, des prairies de part et d'autre du chemin avec de l'herbe bien grasse et bien épaisse. En plus des arroyos et petits ruisseaux dans lesquels l'eau coule assez abondamment, le système d'irrigation fonctionnait à fond des deux côtés, cela créait un agréable bruit de cascade qui accompagnait notre marche.


Ensuite nous avons entamé une bonne montée longue mais régulière. Aux deux tiers de la pente nous nous sommes arrêtés pour admirer le panorama .

Au sommet, après une sorte de col, nous avons marché sur un plateau en faux plat pendant au moins 5kms. Nous avons retrouvé les chênes-lièges, l'herbe jaunie et les troupeaux de bovins. 

La température a toujours été supportable et à 11h30, nous étions sous l'Arc de Caparra. Le soleil commençait à bien chauffer. Nous étions seuls , au milieu des ruines romaines. Aucun bruit, c'était une sensation curieuse car nous marchions sur une grande voie commerçante qui, à l'époque devait être très bruyante. Au bout d'une 1/2h, on a vu deux touristes qui ont accepté de nous prendre en photo et ont disparu assez rapidement. 




Nous avons parcouru le site et fini par arriver à une sorte de grand bâtiment moderne abritant quelques vitrines et explications. Auprès de ce bâtiment, un très grand parking ... Vide...
Pas tout à fait d'ailleurs, il y avait une grosse voiture noire genre officiel. A l'ombre sous l'auvent du bâtiment et a l'ombre se tenait une réunion, 4 à 5 personnes avec dossiers sous le bras, qui parlaient fort et avec les mains. 
Et puis tout s'est arrêté, Les Officiels sont montés dans la voiture noire qui a vite démarré, les autres ont erré un peu du côté où il doit y avoir des fouilles ( aujourd'hui aucune activité) et puis ils sont aussi partis. On est resté avec le gardien qui nous a tamponné la crédenciale, on a pique-niqué à l'abri du vent et on a  patiemment attendu le taxi de l'hôtel avec qui nous avions rendez-vous.
A 14h, toujours rien, le gardien nous a fait comprendre qu'il fermait la boutique et il nous a mis dehors, sur la route, en plein soleil. Philippe a commencé à s'énerver, on a remis les sacs sur le dos et, alors que nous nous étions mis en route pour essayer de nous trouver un nouvel hébergement 5ou6kms plus loin, le gars de l'hôtel est arrivé. Il y avait déjà un pèlerin dans la voiture, bizarre car on ne l'a jamais vu nulle part sur le chemin, on est allé en récupérer un autre à une autre entrée du site puis le taxi est allé sous l'Arc de Caparra où le premier individu s'est fait prendre en photo..... Et on a quand même pris le chemin de l'hôtel, entre la N630 et l 'autoroute. C'est le seul hébergement dans le secteur ou alors il fallait faire presque 40kms à pied....
Drôle de parcours sur ces dernières étapes en Estramadur. Ravitaillement, hébergement, rien n'est simple.
Philippe, ainsi que les autres pèlerins rencontrés, disent que c'est très différent du Camino Frances. C'est vrai que, pour l'instant notre sentiment reste très mitigé.